NOUS Y ÉTIONS – Ce dimanche soir, le Canadien retrouvait la France, neuf ans après son dernier concert dans la capitale, sans complètement convaincre.
Il ne voulait jouer qu’en plein air. Neil Young avait fixé une règle pour cette tournée européenne 2025, lui qui ne s’était pas produit sur le Vieux Continent depuis 2016.Pour son retour, il exigeait que les promoteurs locaux lui trouvent des scènes ouvertes, moins propices, selon lui, à la diffusion du Covid. Mais le Canadien avait accepté une exception, toute parisienne. Et malgré l’annonce tardive de sa venue dans la capitale, les 8 000 places de l’Adidas Arena avaient très vite trouvé preneur. Ce dimanche 13 juillet donc, le public est présent dès 19 h, heure indiquée du démarrage du concert. Les amplis sont allumés et un immense drapeau « Love Earth » barre le fond de la scène.
Il faut encore patienter 40 minutes avant que Neil Young, 79 ans, fasse son entrée entouré de son nouveau groupe, The Chrome Hearts, où l’on reconnaît le vétéran Spooner Oldham aux claviers ou Micah Nelson à la guitare. Chemise de bûcheron, harmonica et six-cordes en bandoulière, Young attaque en douceur par « Ambulance Blues », rareté exhumée de l’album « On The Beach ». Pas vraiment le meilleur démarrage. Mais Paris se réjouit d’avance de ses retrouvailles : la voix de Young est intacte, toujours aussi juvénile et cristalline.
Et le voilà qui passe aux choses sérieuses, troquant l’acoustique pour sa Gibson noire électrique, et se lançant dans une intro apocalyptique. Young – dont c’est seulement le quinzième concert à Paris de sa longue carrière – n’a pas besoin de présenter « Cowgirl in the Sand », fresque épique de près de dix minutes qui permet au groupe de commencer sa chevauchée fantastique vers les sommets du rock. Neil ne prend pas un, mais deux, puis trois, puis quatre solos, exécutés avec une aisance époustouflante. Comme avec son Crazy Horse, Young joue au plus près de ses musiciens, se concentrant sur la musique, véritable chef d’orchestre de l’ensemble. S’ensuit « Be The Rain », manifeste écolo de 2003, dans lequel il invite à prendre soin de la planète. Paris écoute poliment. « La prochaine, vous devez la connaître » lance-t-il pour présenter « When You Dance, I Can Really Love », mais c’est surtout « Cinnamon Girl » qui fait rugir l’Adidas Arena.
Séquence bizarre
Neil Young avait une fâcheuse tendance à ignorer les pans les plus heureux de sa carrière. Ce soir, c’est tout l’inverse car l’incontournable « Fuckin’ Up » fait place à « Southern Man », deuxième extrait du mythique « After the Gold Rush ». The Chrome Hearts n’a clairement pas la puissance de Crazy Horse, mais ne souffre pas de la comparaison avec les musiques historiques du Loner. On se demande un peu à quoi sert Spooner Oldham, à peine audible, mais il est un vieux compagnon de route de Young… Ce dernier attrape une guitare acoustique, un micro-casque et fait frissonner Paris avec « The Needle and The Damage Done » en solo. « Harvest Moon », toujours dans cette tonalité acoustique, rappelle combien Young excelle aussi dans l’art des ballades. Si « Daddy Went Walkin’ » fait un peu figure d’intrus, il signe surtout le début d’une séquence bizarre.
Young va faire un tour du côté de Crosby, Stills, Nash & Young en reprenant la très jolie « Looking Forward ». Mais en avions-nous vraiment envie ? D’autant qu’il enchaîne avec l’indigeste « Sun Green », étirée sur près de 10 minutes tout comme « Love To Burn », qu’on échangerait volontiers contre « Cortez The Killer » ou « Powderfinger ». Mais le septuagénaire est connu pour n’en faire qu’à sa tête, rarement enclin aux concessions même quand le public lui réclame « Only Love Can Break Your Heart ». Heureusement, un clavier descend du ciel et nous indique le point de départ de « Like a Hurricane », qu’il va transfigurer en deux solos majestueux.
Il massacre sa Gibson jusqu’à ce que les cordes explosent
Young ne cherche pas pour autant à mettre Paris dans sa poche, pas de petites phrases sympathiques, quelques « Thank You » et autres « How you doin’ up there? ». Et c’est tout. Le temps d’une chanson, il s’installe derrière l’immense orgue pour chanter « Name Of Love », autre détour via Crosby, Stills, Nash & Young. Une forme d’hommage à Crosby, décédé en 2023 ? On ne saura pas, car Young a déjà repris sa guitare et lance un « Old Man » salué comme il se doit par Paris.
En rappel, histoire d’écarter nos doutes, il envoie un « Hey Hey My My (Into the Black) » cinglant. On l’entend à peine chanter « It’s better to burn out, than to fade away », mais il massacre sa Gibson jusqu’à ce que les cordes explosent. Enfin, Paris exulte, prêt à en reprendre une deuxième fois. Pas le genre du patron. Les lumières se rallument au bout d’1h55. Young n’a rien perdu de sa superbe, surtout quand il s’agit de laisser Paris sur sa faim.
Setlist du 13 juillet, Paris, Adidas Arena
1 / Ambulance Blues
2 / Cowgirl in the Sand
3 / Be the Rain
4 / When you dance, I Can Really Love
5 / Cinnamon Girl
6 / Fuckin’Up
7 / SOuthern Man
8 / The Needle and the Damage Done
9 / Harvest Moon
10 / Daddy Went Walkin’
11/ Looking Forward
12 / Sun Green
13 / Love To Burn
14 / Like a Hurricance
15 / Name of Love
16 Old Man
17 / Hey Hey My My (Into the Black)
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