COMPÉTITION — Un couple s’aime d’amour fou. Que se passe-t-il quand l’un des deux, en plein post-partum, pète les plombs ? Finalement pas grand-chose, tant le scénario du film de Lynne Ramsay plonge dans le déjà-vu. Et pourtant, Jennifer Lawrence fait tout ce qu’elle peut.
Jennifer Lawrence dans « Die, My Love », de Lynne Ramsay. Black Label Media/Excellent Cada
Publié le 18 mai 2025 à 11h37
Mis à jour le 18 mai 2025 à 14h27

Crève, mon amour, c’est le titre en français (traduit de l’espagnol), du roman de l’autrice argentine Ariana Harwicz, vendu comme un monologue « plein de rage et de rire noir ». On concède ne pas l’avoir lu. Mais on imagine un truc brûlant, en tout cas bien plus halluciné et sauvage que cette adaptation très « light ». Il s’agit d’un amour fou entre Jackson (Robert Pattinson), jeune homme travailleur, séduisant et bon, et Grace, une écrivaine (Jennifer Lawrence). Le couple de tourtereaux emménage dans une vieille maison de l’Amérique rurale conservée dans son jus, où habitait auparavant un oncle de Jackson. Les deux s’aiment à la folie, baisent comme des lapins un peu partout dans la maison et la nature environnante, chantent à l’unisson des morceaux de country folk et de rock. Grace tombe vite enceinte, le bébé arrive et, avec lui, le blues. La jeune mère n’arrive plus à écrire une ligne, se morfond, ne pense qu’au sexe, et commence à donner quelques signes sérieux de dinguerie.
Grace serait-elle une nymphomane insoumise, une amazone prophétique, une sorcière (thème cannois récurrent cette année) ? On aurait préféré. Las, sa folie est ici plus banale et confuse — entre frustration et dépression post-partum — et reste au ras des pâquerettes. Die, My Love se contente juste de montrer un couple qui se déchire parce que l’un des deux pète les plombs. Soit un sujet déjà traité mille fois, auquel la réalisatrice n’apporte rien de nouveau. Le film s’enferre dans le déjà-vu et le convenu — Grace fantasme à mort sur un motard qui passe souvent devant la maison, en filant à toute allure. Un grand Noir mystérieux. Non ? Si, si.
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Tout cela flaire à des kilomètres le calcul : offrir à Jennifer Lawrence un écrin idéal pour une performance digne d’être récompensée. La pauvre grimace, se masturbe plus d’une fois, fout un coup de boule dans un miroir, traverse une porte vitrée, se désape en plein anniversaire d’enfants. L’actrice fait ce qu’elle peut, mais le scénario est si pauvre que le rôle n’est guère payant pour elle. On retient une jolie séquence : Pattinson et elle dans les herbes hautes, qui s’approchent l’un de l’autre à quatre pattes, se reniflent, se frôlent. Le hic : pas besoin d’aller voir le film, on voit déjà la scène dans la bande-annonce. Le bilan est donc maigre. Il n’y a plus qu’à tirer les rideaux, c’est d’ailleurs l’avant-dernier plan du film. Circulez, y a plus rien à voir. Comme aveu d’échec, difficile d’être plus parlant.
pDie, My Love, de Lynne Ramsay (USA, 1h58). Scénario : L. Ramsay, d’après Ariana Harwicz. Avec Jennifer Lawrence, Robert Pattinson, Lakeith Stanfield, Nick Nolte, Sissy Spacek. Compétition. En attente d’une date de sortie.
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