Une escapade intime et romantique pour les couples, c’est ce que proposent les « love room ». Ces hébergements ordinaires convertis en espace détente/coquin avec jacuzzi, connaissent un vrai essor depuis quelques années. En 2023, d’après Le Figaro, 200 hébergements de ce type auraient été ouverts en France. Un « boom » qui touche les Alpes-Maritimes – Cannes, Nice, Vallauris même – mais moins l’Est du département. À Menton, il n’en existe que deux: l’une installée en plein centre-ville et l’autre à Garavan.
Près de la frontière italienne, la « Romance room & love » est la plus récente. Elle a ouvert il y a un an au rez-de-chaussée d’un immeuble d’habitations et appartient à un jeune couple, Maxime Soule, 30 ans, et Andreia Da Silva, 28 ans.
Un jacuzzi de 450 litres
Maxime et Andreia habitent Roquebrune-Cap-Martin et travaillent à Monaco. Il y a un an et demi, ils ont voulu investir dans l’immobilier pour avoir un revenu complémentaire.
« On voulait faire du Airbnb à la base, explique Maxime. Quelque chose d’un peu atypique. Le concept de « love room » nous plaisait. Donc on a cherché pendant un an et demi, visité plein d’appartements… Et on est tombé sur celui-ci qui était vraiment pas mal, avec son entrée indépendante et son jardin. »
Le couple l’achète et entame les travaux pour faire sauter toutes les cloisons, insonoriser le studio, refaire la plomberie et installer la pièce maîtresse: un jacuzzi en marbre noir de 450 litres, qu’ils vident et remplissent à chaque arrivée. « Ce n’est pas très écoresponsable, reconnaît Maxime, mais c’est plus hygiénique. »
Une ambiance sombre
S’il a mené la quasi-totalité des travaux, c’est Andrea qui a eu le dernier mot sur la déco. « On voulait absolument une ambiance sombre, pour créer un cocon », souligne la jeune femme qui a mélangé du gris, du marron et du noir dans sa palette de couleur.
Ici, pas d’intimité. La seule porte qui a été conservée est celle des toilettes… et la porte d’entrée. Même la paroi de la douche-hammam est vitrée. Et pour augmenter un peu la température, le couple a installé une barre de pole dance et une cheminée près du lit en cuir. Ainsi que des leds qui changent de couleurs, selon l’envie.
« Ça crée une ambiance quand on éteint les lumières et qu’on est dans le jacuzzi », estime Maxime, qui appuie davantage sur le côté romantique de l’expérience, plutôt que sexuel. « C’est d’ailleurs pour ça qu’on a choisi de l’appeler « Romance room & love », glisse-t-il. On voulait éviter d’avoir cette étiquette. »
Des clients « classiques »
« On peut se dire que le côté « love room » c’est un peu glauque et sexuel, mais pas vraiment en fait », abonde Amélia Messa, la gestionnaire. Sa société de conciergerie My Guest s’occupe de logements à Menton, Roquebrune-Cap-Martin et Beausoleil. C’est la première fois qu’elle gère un hébergement de ce type. Au début, elle avoue avoir appréhendé « le type de clientèle qu’on allait recevoir sur le concept ». « Mais finalement on a eu que des gens classiques, objecte-t-elle. On a eu des couples, des demandes en mariage. Et des clients de tous âges: des jeunes de 20-25 ans, des couples de 30-40 ans qui veulent passer un week-end sans les enfants, des 50-70, de la région, qui viennent une nuit ou deux pour couper de la routine. On a même des habitués et des gens qui viennent profiter du jacuzzi la journée! »
D’après Amélia, la « love room » de Garavan tournerait à 15 réservations en moyenne par mois. Pour un tarif allant de 170 euros la nuit, en période creuse, à 250 euros en pleine saison. Un investissement rentable, donc, qu’Amélia optimise à travers des services supplémentaires: une décoration spéciale pour les mariages ou anniversaires, des consommations, des « love box » avec des accessoires choisis par le client et même une livraison de brunch.
Pour autant, Maxime et Andreia n’envisagent pas d’en ouvrir une autre. « On est quasiment les seuls sur le secteur, pointe le trentenaire. Pour l’instant, on va garder celle-ci et peut-être qu’un jour on montera un autre projet d’appartement atypique. » Les deux jeunes ont déjà quelques idées en tête et de belles années devant eux pour les faire naître.
Ce n’est pas une maison close
À l’abri des regards, près des jardins Biovès, se trouve la toute première « love room » mentonnaise. Créée il y a deux ans et demi, celle-ci vient d’être rachetée par Laura Moreno qui travaille dans l’immobilier et la conciergerie.
« J’en avais la gestion depuis deux ans et demi, raconte l’acheteuse de 36 ans. Quand le propriétaire a voulu vendre, j’ai tout de suite sauté sur l’occasion. » Et pour cause: les « love room » rapportent gros. « Contrairement aux logements loués sur Airbnb, il n’y a pas de nombre de jours minimum pour les « love room », pointe Laura. On peut les louer à la nuitée. Il y a donc une meilleure rentabilité. »
La « love room » de Laura pratique des tarifs un peu moins élevés que sa concurrente de Garavan. « Entre 100 et 110 euros en saison creuse et jusqu’à 180 euros en août », selon la propriétaire. L’hiver, la clientèle ne se presse pas au portillon, mais aux beaux jours, l’hébergement est « plein tous les jours ».
Une très bonne rentabilité
« Le concept marche très bien, assure Laura. En 2023, la « love room » a rapporté 28.000 euros. C’est un excellent bilan pour un logement qui n’est sur le marché que depuis deux ans. » Là, aussi, la clientèle est variée. « On a de tout: des couples, des infidèles et de tous les âges », mais regrette-t-elle, « pas beaucoup de locaux ».
Peut-être à cause d’a priori? « Ce n’est pas une maison close, rit Laura. La sexualité fait partie de la vie. Les gens qui viennent passer la nuit sont ouverts d’esprit ou, en tout cas, ont envie de profiter d’une chambre avec un spa. Il n’y a pas d’a priori à avoir. 90% des gens qui viennent sont corrects. »
Et pour optimiser ce chiffre, la nouvelle propriétaire prévoit d’engager des travaux pour changer la décoration et le standing de sa « love room ». Un redémarrage à zéro qui s’accompagnera de plusieurs services: consommations, brunch, love box et même « un service semi-gastronomique le soir ». Aucune date n’a encore été fixée pour les travaux – il faut qu’elle obtienne les fonds auprès de sa banque – mais Laura Moreno compte bien « aller le plus loin possible ». « J’aimerais créer plusieurs « love room », à Roquebrune-Cap-Martin où il n’y en a pas par exemple, et faire différents thèmes. » Histoire de varier les plaisirs.
Cet article a été prélevé d’internet par la rédaction de parisclc.com pour la bonne raison que ce dernier figurait dans les colonnes d’un blog dédié au thème « Paris City of Light Cluster ». Cette chronique a été générée de la manière la plus complète que possible. Pour émettre des observations sur ce dossier autour du sujet « Paris City of Light Cluster », merci de contacter les contacts indiqués sur notre site web. parisclc.com est une plateforme numérique qui compile de nombreux posts publiés sur le web dont la thématique principale est « Paris City of Light Cluster ». En visitant de manière régulière nos pages de blog vous serez informé des futures annonces.