Avant de s’envoler dans l’après-midi pour Varsovie, le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz est venu taper dans la main du président Emmanuel Macron mercredi 7 mai pour « rendre l’Europe plus souveraine », en développant la défense du continent et sa compétitivité.
Après avoir hier subi l’humiliation de devoir passer par un second tour pour être élu chancelier, Friedrich Merz est venu trouver un peu de réconfort chez son bon ami Emmanuel Macron, pour initier le « reset » des relations entre Paris et Berlin, comme s’en félicitaient lundi 5 mai les conseillers du président français, après le mandat morose d’Olaf Scholz.
Les deux dirigeants ont tout d’abord réaffirmé leur volonté d’accroitre les « capacités de défense » des deux pays pour « renforcer » le pilier européen de l’OTAN, en promouvant la « préférence européenne » pour leurs achats militaires. « Je veux saluer la décision de l’Allemagne d’investir massivement dans la défense », a lancé Emmanuel Macron.
Le nouveau chancelier a de son côté indiqué « vouloir parler avec la France et la
Grande-Bretagne » de la question de la dissuasion nucléaire sur le continent
européen, en « complément à ce que nous avons déjà avec nos partenaires américains ».
« Nous demeurons unis et fermement engagés en faveur d’une Ukraine souveraine et indépendante », avaient rappelé les deux hommes dans une tribune publiée quelques minutes avant leur conférence de presse commune, soulignant ne pas accepter « une paix qui serait imposée ».
Pour autant, il reste « important » que les États-Unis puisse apporter des garanties de sécurité à la conclusion de tout accord de paix, a tenu à souligner Friedrich Merz.
Emmanuel Macron a de son côté annoncé la mise en place à l’été d’un « conseil de défense et de sécurité » commun, affirmant que Paris et Berlin entendaient « répondre ensemble aux défis que l’Europe affronte » et « agir main dans la main ».
Seconde priorité de Paris et Berlin, l’accélération de « la mise en œuvre de l’agenda de compétitivité » de l’UE, par le biais notamment d’un « réalignement » des politiques énergétiques des deux pays, mais aussi de « l’allégement » des charges administratives dans l’UE.
« Nous voulons répondre ensemble aux défis que l’Europe affronte », a résumé Emmanuel Macron, « sur la souveraineté, la sécurité, la compétitivité ».
Des leaders fragiles
Friedrich Merz et Emmanuel Macron ont multiplié ces derniers mois les gestes d’amitié. Alors que le premier n’était que président de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), le second l’avait reçu à l’Élysée en décembre 2023. Le président français avait encore accueilli le futur chancelier trois jours après les élections du 23 février, et ils s’étaient de nouveau vus à Berlin trois semaines plus tard.
Il est vrai que le très atlantiste Friedrich Merz ne cesse de répéter qu’il est nécessaire que l’Europe obtienne « une véritable indépendance vis-à-vis des États-Unis », critiquant vertement « l’ingérence » de la nouvelle administration américaine. De la musique pour les oreilles du chef de l’État français, qui défend « l’autonomie stratégique » du continent depuis le discours de la Sorbonne de 2017.
« Face au refroidissement des relations avec Washington, l’alliance avec la France est vitale », confirme Martin Baloge, spécialiste de l’Allemagne et chercheur à l’Université catholique de Lille, à Euractiv. Et ce même si certains désaccords demeurent, comme sur la question de la signature d’un accord commercial entre l’UE et les pays du Mercosur, que Friedrich Merz souhaite voir ratifié « rapidement ».
Seul problème, Friedrich Merz « a été très mal élu », continue le chercheur. La marge de manœuvre du nouveau chancelier devrait donc être limitée, alors que ce dernier va « être englué dans des négociations sans fin au Bundestag », notamment sur la question de l’assouplissement du frein à l’endettement pour rénover les infrastructures et l’armée, qui passe mal au sein d’une partie de la CDU.
« Il y a pourtant urgence », souligne Marie Krpata, chercheuse au Comité d’études des relations franco-allemandes de l’Institut français des relations internationales (IFRI), alors qu’il « ne reste plus que deux ans à Emmanuel Macron pour avancer sur les dossiers européens et que l’extrême droite est en embuscade, à Paris comme à Berlin ».
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