Le galeriste Éric Dupont, qui fréquente l’artiste depuis plusieurs années, a visité un jour son studio parisien et a été immédiatement séduit par ce trait vif, aussi maîtrisé que libéré. « Keziah Jones tourne et voyage beaucoup à l’international, mais dans ses périodes de créativité, il alterne entre la musique et le dessin, précise-t-il. Le travail sur papier lui permet de se ressourcer, voire quand il est dans une forme d’impasse, de se relancer… » À découvrir jusqu’au 18 janvier dans l’exposition « Keziah Jones. The Invisible Ladder ».

Lignes mélodiques

Depuis les années 2000, l’artiste réalise ainsi des lignes déliées dans de grands formats qui témoignent de l’implication de l’ensemble de son corps. « Il a besoin d’avoir un rapport très rapproché avec la feuille, qui donne une première impression de fluidité. Mais si l’on regarde de près, la répétition des lignes atteste d’une certaine autorité », conclut le galeriste. Ces entrelacs sont parfois accompagnés de collages – comme des ponts vers sa vie quotidienne – ou se densifient d’encre noire ou colorée, tels de nouveaux tests de Rorschach.

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Keziah Jones, Sans Titre, 2020, encre et feutre sur carton plume, 140 x 110 cm, Galerie Éric Dupont, Paris.

Partageant son temps entre Paris et Lagos, où il est né, Keziah Jones dit vouloir offrir une image positive de l’Afrique postcoloniale, éloignée des clichés du monde occidental. Lorsqu’il mentionne ses œuvres plastiques, il insiste sur la fluidité de son geste et parle de sensations hypnotiques, accueillant des formes organiques tridimensionnelles. Le dessin, issu de mouvements répétés, se révèle ensuite dans son autonomie propre et individuelle. Les sentiments de doute ou d’attente résolus, il revient alors à la musique… poursuivant un autre rythme.

L’avis de Marc Donnadieu, chercheur et commissaire d’expositions indépendant

Ces dessins sont une véritable découverte pour moi et j’ai tout d’abord été impressionné par leur taille. Ils renvoient immédiatement à une dimension corporelle et nous font ressentir ce quasi-affrontement avec la feuille de papier. Nous suivons à la fois la pensée et le geste de l’artiste, qui prend forme comme une chorégraphie. La physicalité de l’œuvre montre cette fusion entre l’art plastique et la musique, évoquant différents accords développés au sein d’une même mélodie, presque à la John Coltrane. Keziah Jones donne une impression d’improvisation, tout en maîtrisant son trait. Il réalise un dessin d’un nouveau genre, ni automatique, ni pulsionnel.

« Keziah Jones. The Invisible Ladder »
Galerie Éric Dupont, 138, rue du Temple, 75003 Paris
Du 14 novembre au 20 janvier

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